ici les artistes ! Gerda Jacobs a trouvé son éden créatif au cœur du Petit-Pressigny. C’est dans ce village d’artistes qu’elle matérialise sa passion pour le travail du zinc. La plasticienne Gerda Jacobs a décidé de faire mentir Confucius pour qui « Toutes les choses ont leur beauté, mais tout le monde ne sait pas les voir ». Ou du moins, le devine-t-on en découvrant son art : faire parler des plaques de zinc. Cette voix est celle d’un matériau brut, ordinaire dirait-on, convoqué par un jet d’acide chlorhydrique. L’artiste installée au Petit-Pressigny depuis 2012 la fait surgir et la fixe sous nos yeux en autant de paysages abstraits. Une réussite à mettre au crédit de celle qui souhaite « mettre en évidence la poésie de la matière ». De Paris au Petit-Pressigny C’est aussi la jeune Néerlandaise contrariée dans son désir de suivre les cours des beaux-arts qui reprend la place qu’elle aurait dû occuper autrefois. « Je ne me sentais pas forcément légitime à cette époque et mes parents n’étaient pas enthousiastes », se souvient-elle. En 2008, un changement de vie redonne toute sa place à son esprit créatif. Elle vit alors depuis plusieurs années à Paris. Celle qui fut orthophoniste-audioprothésiste aux Pays-Bas et enfin directrice marketing d’un équipementier automobile en France, décide de s’initier à la mosaïque. « J’ai suivi un an de formation à Paris, et ouvert mon atelier avant de donner des cours, ajoute Gerda Jacobs. Mais j’ai décidé de tout stopper, car je déviais de mon envie de création. » Nid d’artistes Quatre années ont passé et survient la rencontre avec une compatriote photographe alors qu’elle expose dans la capitale. Cette dernière l’invite à découvrir le festival l’Art & Lard dans son village du Petit-Pressigny. C’est le coup de cœur, Gerda quitte Paris pour s’installer dans ce nid d’artistes. L’artiste se consacre dès lors exclusivement à son matériau fétiche : le zinc neuf. « J’ai développé cette technique très personnelle au fil de nombreuses recherches et essais. J’utilise l’acide comme j’emploierais la peinture. » Il faut parfois plusieurs jours pour qu’apparaisse un motif sur ces plaques dont le plus grand format ne dépasse pas le mètre. Un pied en Allemagne Très investie dans la vie artistique de son village d’adoption, Gerda Jacobs a créé un circuit d’art avec d’autres artistes locaux, Sam Lee (graveur, plasticien), Robert Scesa (sculpteur) et Rieja Van Aart (photographe). Chaque année depuis 9 ans, ils ouvrent leurs ateliers le temps d’un week-end en juin et invitent chez eux d’autres artistes à exposer. Un pied en Sud Touraine, l’autre à l’étranger : « j’expose davantage à l’étranger qu’en France, surtout en Allemagne. » C’est en effet à Francfort que Gerda Jacobs se rendra début novembre pour la 5e fois pour exposer à la Discovery Art Fair, une foire qui veut rendre l'art contemporain « accessible, vivant et passionnant », une ambition qui lui ressemble ! www.gerdajacobs.com gerdajacobsartist LesArtistesduPetitPressigny en commun • automne 2025 21 cultures partagées La plasticienne Gerda Jacobs pose, chez elle au Petit-Pressigny, avec l'une de ses œuvres. Gerda Jacobs sur le zinc
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