journal en commun - Automne 2025 / N°13

cap commun 4 questions à Martine Tartarin, vice-présidente Loches Sud Touraine en charge de l’énergie-climat Quel regard portez-vous sur la mise en œuvre du PCAET ? Martine Tartarin : La mise en œuvre d’un PCAET reste un défi complexe, c’est un document transversal, qui touche à toutes les politiques publiques : urbanisme, mobilités, habitat, déchets, agriculture, économie locale… Les objectifs sont ambitieux, mais indispensables pour répondre au défi climatique. Plusieurs actions concrètes ont été lancées, notamment dans la mobilité, l’habitat et les énergies renouvelables, ce qui traduit une mobilisation réelle sur le territoire. Quels enseignements tirez-vous du bilan à mi-parcours ? MT : Le bilan à mi-parcours montre que plus de la moitié des actions prévues ont été engagées : 54 % pour les bâtiments, 59 % pour la mobilité et l’économie locale, 64 % pour l’agriculture et 48 % pour la production d’énergie. Les émissions de GES ont diminué de 25,5 % sur le territoire, dépassant déjà l’objectif fixé pour 2030. Quelles priorités climatiques voyez-vous pour la suite ? MT : Nous devons continuer à réduire nos émissions de GES et développer une véritable culture de la sobriété qui passe par nos usages et comportements. Cela doit devenir un réflexe pour limiter notre impact, même si les résultats ne sont pas toujours immédiatement visibles. Par ailleurs, nous devons renforcer notre adaptation aux effets du changement climatique. L’été caniculaire que nous venons de vivre a rendu ces enjeux tangibles pour tous. Des solutions existent déjà : végétalisation, aménagement urbain, isolation des bâtiments, sols perméables… mais il faut amplifier leur mise en œuvre pour renforcer la résilience du territoire. Comment poursuivre efficacement la dynamique ? MT : Il est essentiel de renforcer le pilotage stratégique, de prioriser les actions et de soutenir l’implication de tous. Cette mobilisation passe également par une gouvernance transversale, impliquant collectivités, citoyens, entreprises, associations et agriculteurs, afin de construire ensemble une stratégie adaptée aux spécificités locales. Seule cette dynamique collective, structurée et appuyée par un portage politique fort et constant, permettra de réussir la transition systémique et de maintenir l’engagement sur le long terme. Environnement, économie, santé, etc., le changement climatique a des impacts profonds sur tous les territoires. Loches Sud Touraine s’est doté en 2020 d’un Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET), un outil de planification qui permet de définir et de coordonner des actions pour lutter localement contre le changement climatique. 5 ans après son adoption, on fait ici un premier inventaire et on met à l’honneur quelques initiatives vertueuses qui contribuent à réduire notre bilan carbone et à vivre mieux en Sud Touraine. Changement climatique : ? comment Le bilan carbone recense les émissions de gaz à effet de serre produites à l’intérieur d’un territoire ou d’une organisation. Contrairement à l’empreinte carbone, il n’inclut pas les émissions liées à la fabrication des biens que nous importons. Le bilan reflète nos émissions locales, mais pas l’impact global de notre consommation. Les gaz à effet de serre (GES) sont les gaz responsables du réchauffement climatique. L’équivalent CO₂ permet de mettre tous ces gaz sur une même échelle, en comparant leur effet avec celui du dioxyde de carbone. Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 25,5 % en Sud Touraine. engagés 6 Loches Sud Touraine porte, soutient et accompagne une multitude de projets. La preuve par l’exemple.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTAyMTI=