journal en commun - Été 2022 / N°3

N°3 Été 2022 • COMMUNAUTÉ DE COMMUNES LOCHES SUD TOURAINE le journal qui nous raconte www.journalencommun.com

Retrouvez tous les articles du journal et plus de photos sur : www.journalencommun.com Châtelllerault La RochePosay Sainte-Maure de Touraine vers Chinon vers Le Blanc vers Châteauroux vers Romorantin vers Amboise vers Tours vers Poitiers Châtillonsur-Indre Saint-Aignan Bléré LOUANS REIGNAC- SUR-INDRE LOCHES LIGUEIL DESCARTES BOSSAY- SUR-CLAISE BARROU 21 15 8 9 10 sommaire au Suivez-nous : #sudtouraine Ce journal a été imprimé avec des encres végétales sur du papier 100% recyclé dans une imprimerie locale certifiée PEFC et FSC. engagés ! 5 au cœur d'un service / Les France Services 6 cap commun / La bataille du Tri 7 la parole à ... / Éric Deniau agir ensemble ! 8 le coin de nos partenaires / MSA B-Touraine 8 assos en force / Le Fraternibus 9 portrait d'acteurs / Denis Deschaume 10 ma mairie agit / Restaurant scolaire à Ligueil 11 solutions locales / Au Grand-Pressigny Retrouvez tous nos services sur : www.lochessudtouraine.com cultures partagées 20 on les soutient / Pour vos yeux 21 ici les artistes / Studio Tram 28 21 mémoire commune / Le Nymphée LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES LOCHES SUD TOURAINE C'EST : ABILLY • AZAY-SUR-INDRE BARROU • BEAULIEU-LÈS-LOCHES • BEAUMONT-VILLAGE • BETZ-LE-CHÂTEAU • BOSSAY-SUR-CLAISE BOSSÉE • BOURNAN • BOUSSAY • BRIDORÉ • CHAMBON • CHAMBOURG-SUR-INDRE • CHANCEAUXPRÈS-LOCHES • CHARNIZAY • CHAUMUSSAY • CHÉDIGNY • CHEMILLÉ-SUR-INDROIS • CIRAN • CIVRAYSUR-ESVES • CORMERY • CUSSAY • DESCARTES • DOLUS-LE-SEC DRACHÉ • ESVES-LE-MOUTIER FERRIÈRE-LARÇON • FERRIÈRE-SUR-BEAULIEU • GENILLÉ • LA CELLE-GUENAND • LA CELLE-SAINT-AVANT LA CHAPELLE-BLANCHE-SAINT-MARTIN • LA GUERCHE • LE GRAND-PRESSIGNY • LE LIÈGE • LE LOUROUX LE PETIT-PRESSIGNY • LIGUEIL • LOCHES • LOCHÉ-SUR-INDROIS • LOUANS • MANTHELAN • MARCÉSUR-ESVES • MONTRÉSOR • MOUZAY • NEUILLY-LE-BRIGNON • NOUANS-LES-FONTAINES • ORBIGNY PAULMY • PERRUSSON • PREUILLY-SUR-CLAISE • REIGNAC-SUR-INDRE • SAINT-FLOVIER • SAINT-HIPPOLYTE SAINT-JEAN-SAINT-GERMAIN • SAINT-QUENTIN-SUR-INDROIS • SAINT-SENOCH • SENNEVIÈRES • SEPMES TAUXIGNY-SAINT-BAULD • TOURNON-SAINT-PIERRE • VARENNES • VERNEUIL-SUR-INDRE • VILLEDÔMAIN VILLELOIN-COULANGÉ • VOU • YZEURES-SUR-CREUSE Directeur de la publication : Gérard Hénault Conception & coordination éditoriale : Pôle Communication & attractivité territoriale Loches Sud Touraine Photos : Pôle Communication (Virginie Sciard) Rédaction : Anne-Claire Bulliard, Patrick Château Création graphique : Imagidée Impression : Baugé Imprimeurs Dépôt légal : juin 2022 Tirage à 27 500 exemplaires ISSN 2804-598X entreprendre 14 made in sud touraine / La pépinière Bravard 15 bienvenue / Le monde de Jeannette 16 objectif emploi / Des ateliers pour soi terre commune Zones humides : histoire d'un sauvetage 18 8 14 12 ÊTRE JEUNE EN SUD TOURAINE on en cause ? En couverture : des habitants du quartier de Peu Blanc à Descartes réunis avec des membres du Secours Catholique d'Indre-et-Loire et des élus de la ville lors d'une fête des voisins organisée le samedi 21 mai (cf. article page 8).

on vous aide GARDE D’ENFANT : PENSEZ ASSISTANTE MATERNELLE ! Les animatrices du Relais Petite Enfance de Loches Sud Touraine accompagnent les parents à la recherche d’un mode de garde pour leurs enfants de moins de 3 ans. N’hésitez pas à contacter ces professionnelles soumises à la neutralité pour préparer votre rentrée ! Elles pourront vous fournir la liste des 300 assistantes maternelles agréées en Sud Touraine et répondre à toutes vos questions mais également vous guider dans toutes vos démarches administratives (élaborations des contrats, congés payés, etc.) Contacts des Relais Petite Enfance en page 23 de ce journal. JEUNES : UN ATELIER POUR TROUVER SA VOIE Les animatrices du Point Information Jeunesse (PIJ) de Loches Sud Touraine proposent aux jeunes de la 4ème et jusqu’à 25 ans des ateliers individuels pour les aider à trouver leur voie professionnelle. Cet atelier commence en ligne via un questionnaire qui permet de mettre en lumière les grandes catégories de métiers qui peuvent correspondre au participant. Un échange avec l’animatrice permet à la fin d’affiner la démarche vers un parcours scolaire ou une réorientation. Ces ateliers se déroulent au sein du PIJ à Loches, sur simple demande. Contact du PIJ en page 22 de ce journal. GENS DU VOYAGE : DES AIRES POUR DE PETITES HALTES Depuis le 1er mai, une aire de petit passage est ouverte à Chédigny. 5 places caravanes sont disponibles sur ce terrain raccordé en eau et en électricité. Les gens du voyage peuvent y résider pendant trois mois maximums. Un gestionnaire est chargé pour le compte de la Communauté de Communes d’entretenir le site et de percevoir une redevance d’occupation. Une autre aire de petit passage sera installée à Villeloin-Coulangé en septembre. 151 C’est le nombre d’habitants du Sud Touraine qui ont bénéficié de l’aide de 100 euros proposée depuis deux ans par Loches Sud Touraine pour l’achat d’un vélo électrique Pour en faire la demande : www.lochessudtouraine.com AUX CÔTÉS DES FAMILLES UKRAINIENNES EN SUD TOURAINE Le Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) de Loches Sud Touraine a renforcé ses liens avec les acteurs locaux du monde caritatif depuis le début de la guerre en Ukraine. Son équipe est mobilisée pour subvenir aux besoins de première nécessité des familles hébergées en Sud Touraine (secours alimentaire, secours exceptionnels). Si vous souhaitez apporter votre aide, vous pouvez vous rapprocher de l’association Touraine Ukraine : touraine.ukraine@gmail.com Contact du CIAS en page 22 de ce journal TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : LOCHES SUD TOURAINE RECHERCHE 100 VOLONTAIRES POUR PASSER À L’ACTION ! Le secteur de l’énergie est responsable de plus de 75% des émissions de gaz à effet de serre en Europe. Pour réduire ces émissions, Loches Sud Touraine a choisi de s’engager avec la Région Centre-Val de Loire dans le projet européen LIFE_LETsGO4Climate pour accélérer la transition énergétique en s’appuyant sur l’engagement des habitants. Nous recherchons donc 100 volontaires prêts à s’engager pour produire ensemble nos énergies renouvelables et diminuer nos consommations d’énergies ! Entre octobre 2022 et janvier 2023, nous vous apporterons les connaissances nécessaires pour démarrer vos projets ! Envie d’en savoir plus ? Toutes les infos sur www.lochessudtouraine.com ou par téléphone auprès de l’équipe Life_letsgo4climate.eu au 02 38 70 27 85 UN COUP DE FIL POUR MES TRAVAUX ! Pas toujours simple de se repérer dans le parcours à suivre pour se lancer dans des travaux d’amélioration de son logement ! Avec son numéro unique : la plateforme territoriale de l’habitat de Loches Sud Touraine oriente les propriétaires et propriétairesbailleurs à travers un accompagnement neutre, indépendant et gratuit. En fonction de vos ressources, vous pourrez peutêtre bénéficier du dispositif de l’OPAH (Opération Programmée de l’Amélioration de l’Habitat), qui est prolongé jusqu’en 2023. Vous bénéficierez alors d’un accompagnement technique gratuit et d’une aide pour vous aider à financer certains travaux de rénovation énergétique, d’adaptation du logement à la perte d’autonomie ou encore de sortie d’insalubrité. Des primes supplémentaires sont attribuées pour les logements vacants depuis 2 ans dans les centres-bourgs du Sud Touraine. 02 47 91 93 28 2 Loches Sud Touraine porte, soutient et accompagne une multitude de projets. La preuve par l’exemple. engagés

Gérard Hénault avec une dizaine d’élus du Syndicat Mixte du Pays Vallée de la Sarthe en visite sur notre territoire les 4 et 5 mai derniers. Ici devant les Casiers de campagne à Paulmy. L'objectif de leur déplacement était d’identifier des pistes de coopération et les potentiels partenariats entre nos deux institutions autour de la filière bois et de l'alimentation locale. Pour nous écrire : communication@lochessudtouraine.com Retrouvez tous les articles du journal, des reportages photos et nos podcasts sur www.journalencommun.com Voie Verte : 42 km de bonheur ! Profitez des plaisirs de l’été pour vous balader sur les 42 km de Voie Verte qui relie Descartes à Tournon-Saint-Pierre ! Le dernier tronçon de 14 km qui relie Preuilly-sur-Claise à Tournon-SaintPierre en passant par Bossay-sur-Claise est tout juste achevé et permettra bientôt de rejoindre la Brenne et la Voie Verte du Blanc. À terme, une véloroute régionale se prolongera même jusqu’à Chinon d’un côté et Argenton-sur-Creuse de l’autre. Entre vallées de la Claise et de la Creuse, vallons, forêts mais aussi patrimoine architectural et villages de caractère, le premier tronçon de la Voie Verte, réalisée sur une ancienne voie ferrée, a déjà séduit les touristes et habitants du Sud Touraine. Depuis Loches, rejoignez la Voie Verte via des itinéraires touristiques passant par Le Chatelier ou Ferrière-Larçon jusqu’à Descartes et Le Grand-Pressigny. Découvrez ensuite la partie septentrionale du Sud Touraine en empruntant les boucles balisées autour de la Voie Verte. Pour inaugurer la Voie Verte, Loches Sud Touraine organise la première édition de sa Zarbi'Cyclette samedi 24 septembre. Venez vivre un vrai moment festif et convivial en participant à une balade à vélo complètement déjantée ! Inscrivez-vous, avec votre monture déguisée et originale, à notre grand concours gratuit avant le 31 août pour tenter de décrocher le jour J le titre de Zarbi’Cyclette de l’année ! Un concours photos est également organisé dans le cadre de cet événement (participation avant le 15 juillet) ! Où louer un vélo, une rosalie, une trottinette électrique ? Les Vélos de Paulette (Abilly), Vélotopie (Preuillysur-Claise), Bureau d’Information Touristique du Grand-Pressigny, Trott' Cabri (Bossay-sur-Claise). Toutes les infos sur www.lochessudtouraine.com DESCARTES ABILLY BOUSSAY TOURNON- SAINT-PIERRE CHAUMUSSAY LE GRAND- PRESSIGNY C’est un plaisir de vous retrouver à la veille des traditionnelles vacances estivales qui vous offriront le temps, je l’espère, de feuilleter ce troisième numéro du journal « en commun ». Vous y retrouverez l’actualité des services de votre Communauté de Communes et le récit de projets portés par des communes, des associations, des entreprises, des artistes ou de simples citoyens qui témoignent de la très grande vitalité de notre cher Sud Touraine et contribuent à son attractivité. Dans la rubrique « on en cause ? », nous donnons la parole à deux jeunes qui ont grandi dans nos villages. Alors que 2022 est consacrée « année européenne de la jeunesse », leurs regards sur notre ruralité sont particulièrement intéressants pour nous aider, nous élus locaux, à construire un avenir meilleur et un territoire suffisamment attirant pour leur donner envie d’y revenir et de travailler ici. D’ores et déjà, le recours plus courant à l’apprentissage serait un excellent moyen pour nos jeunes de découvrir les savoir-faire des entreprises locales. Pour les chefs d’entreprises, il est une chance de capter et de fidéliser des recrues qui seront plus facilement tentées de rester en Sud Touraine. Les deux jeunes femmes que nous mettons à l’honneur en page 17 de ce journal en sont la plus belle preuve. Aujourd’hui, travailler en Sud Touraine, près de chez soi, est plus que jamais possible tant les offres d’emploi sont nombreuses. 8000 salariés font chaque jour la route pour travailler en dehors de notre territoire. À la Communauté de Communes, nous leur proposons de faire valoir leurs compétences près de chez eux, dans les entreprises locales. 1h de trajet en moins, c’est 1h de temps libre en plus mais ce sont aussi de substantielles économies de carburant ! C’est le message que nous leur adressons à travers une campagne d’affichage à découvrir en ce début d’été et à la rentrée sur les grands axes routiers de notre territoire. Alors, n’hésitez plus… travaillez local ! Bonne lecture, bel été ! Travaillez local ! de Gérard Hénault Président de Loches Sud Touraine engagés en commun • été 2022 3

119 754 € c’est le montant de l’aide accordée par Loches Sud Touraine à 45 associations culturelles du territoire sur son budget 2022. en action Suricate : l’appli nature Avec l’application Suricate, disponible sur l’AppStore et Google Play, l’Etat propose aux amateurs d’activités d’extérieur de signaler des problèmes détectés lors d’une sortie nature : décharges sauvages, arbre tombé sur un chemin, problème de balisage… En Sud Touraine, vos commentaires et photos sont transmis à la Communauté de Communes qui déclenche une intervention. Enquête santé : 430 participants La Communauté de Communes a mené au printemps une vaste enquête auprès des habitants pour recueillir leurs besoins locaux en matière de santé. 430 réponses ont été reçues et analysées. Elles témoignent de vos priorités : l’offre de soins en proximité, le soutien des proches aidants, l’accompagnement dans l’arrêt des consommations addictives et vers un mieux-être psychologique, l’alimentation dans les restaurants scolaires ou encore l’encouragement à la pratique d’activités physiques. Ces réponses vont nous aider à construire le 3e Contrat Local de Santé signé tout récemment. Merci aux participants ! Projet de territoire Loches Sud Touraine s’est engagé au printemps dans l’élaboration de son projet de territoire. Pour construire cette feuille de route qui fixera les ambitions de l’intercommunalité pour les prochaines années, deux séminaires ont été organisés, l’un à l’attention des conseillers communautaires, l’autre avec les acteurs de la société civile. Vous avez également pu vous exprimer via une plateforme numérique dédiée tout comme les 900 conseillers municipaux du Sud Touraine. Nous reviendrons dans le journal d’octobre sur ce projet de territoire. Tout l’été, Loches Sud Touraine propose 18 animations pour toute la famille aux Prairies du Roy. Animés par l’association nature Couleurs Sauvages, ces rendez-vous permettent de découvrir la faune et la flore de cet espace naturel sensible. Jeux de piste, ateliers dédiés à la macrophotographie, à la vannerie ou au croquis, à la découverte des oiseaux entre autres, mais aussi, pour la première fois, à l'observation nocturne des chauves-souris... Faites le plein de nature ! Cet été, tous aux Prairies du Roy ! Réservations et inscriptions auprès de l’Office de Tourisme à Loches au 02 47 91 82 82 Raconte-moi ton musée ! Du 4 avril au 25 juin, un groupe d’habitants du Sud Touraine a participé à l’opération « raconte-moi ton musée » au musée Lansyer à Loches. Cette action, menée par l'association Musées en Centre-Val de Loire en partenariat avec Culture du Cœur, le Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) et la ville de Loches, permet d’ouvrir les portes d’espaces culturels à des personnes qui ne s’autorisent pas à les fréquenter. 6 séances leur ont permis de découvrir et de s’approprier les œuvres qu’ils ont eux-mêmes présenté au public le 25 juin à l’occasion de la fête des jardins. Travaux sur l’Esves à Ligueil Des travaux d’envergure supervisés par les techniciens de rivières de la Communauté de Communes sont menés dans le centre de Ligueil sur les différents bras de l’Esves qui traversent la ville. L’objectif est de restaurer la continuité écologique de la rivière, autrement dit d’assurer une libre circulation des poissons et des sédiments. Un contournement du Moulin des Foulons, situé en amont de Ligueil, permet de rediviser le débit de l’Esves ; les trois clapets qui retenaient l’eau sur les bras de l’Esves dans le bourg ont été supprimés ; les berges sont retravaillées afin de rétrécir le lit tout en laissant passer les crues. La renaturation du lit de la rivière permet de créer des zones de fosses et des radiers nécessaires aux cycles de vie piscicole. Les travaux s’élèvent à 350 000 euros et sont financés en majeure partie par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, ainsi que la Région Centre-Val de Loire, le Département d'Indreet-Loire et Loches Sud Touraine. Découvrez les travaux en vidéo ici bit.ly/3yOCBJY Le Sud Touraine dans les oreilles 2 nouveaux épisodes du podcast Voix du Sud Touraine produits par Loches Sud Touraine sont disponibles à l’écoute. « Ghislain Moreau, les secrets d’une success story » retrace le parcours du patron de Cap Monétique à Descartes et la créatrice de Nouans Jump, Stéphanie Leroux se raconte dans « l’audacieuse de Nouans-les-Fontaines ». Le deuxième épisode du podcast le « Sud Touraine dans l’assiette » est consacré aux circuits courts dans la restauration collective en Sud Touraine. Pour retrouver tous nos podcasts : https://journalencommun.com/podcasts/ ou sur les principales plateformes d’écoute. Ouverture de la nouvelle déchèterie à Descartes La nouvelle déchèterie de Descartes située rue Paul Langevin ouvrira ses portes mercredi 29 juin Cet équipement construit par la Communauté de Communes offre de nouveaux services qui vont permettre de réduire considérablement le volume de la benne « tout venant », dont l’enfouissement coûte de plus en plus cher. De nouvelles catégories de déchets peuvent désormais être valorisés comme les meubles en bois ou en particules mais aussi les articles de sports et de loisirs. Les mobiliers comme les canapés, fauteuils, matelas… ont aussi leur benne dédiée tout comme les plastiques rigides, le plâtre et le bois. Des espaces "je donne-je prends" vous sont proposés pour donner une deuxième vie à vos objets : matériaux de construction ou tous déchets réutilisables. La déchèterie abrite aussi une aire de dépotage des déchets verts au sol. Le coût des travaux de cette nouvelle déchèterie s’est élevé à 726 000 euros HT. La nouvelle déchèterie est située rue Paul Langevin, elle ouvrira mercredi 29 juin à 9h. Jours d’ouverture : lundi, mercredi, jeudi après-midi, vendredi, samedi • Tél : 02 47 92 45 84 / 06 40 65 96 85 La déchèterie actuelle sera exceptionnellement fermée le lundi 27 juin pour permettre l’aménagement de la nouvelle déchèterie. engagés 4 Loches Sud Touraine porte, soutient et accompagne une multitude de projets. La preuve par l’exemple.

au cœur d´un service L’équipe des France Services : au premier plan, Sandrine, directrice. De gauche à droite : Mélody, Helen, Marion, Valérie et Yaël. Outil communautaire soutenu financièrement par l’Etat, les France Services offrent ce que nulle dématérialisation ne peut remplacer : le contact humain en proximité. Les antennes locales des services publics ont presque toutes disparues. Désormais, ce sont les France Services qui accompagnent gratuitement et en proximité les citoyens dans leurs démarches administratives. En Sud Touraine, cinq conseillères administratives et sociales salariées de la Communauté de Communes animent les France Services de Descartes, Loches, Preuilly, Le GrandPressigny et Ligueil1. Mélody, Helen, Marion, Yaël et Valérie sont présentes physiquement ou par téléphone pour vous informer et vous aider à réaliser toutes les démarches liées aux administrations les plus sollicitées au quotidien2. Bien plus que des agentes d’accueil « Ces agentes communautaires exercent un nouveau métier qui conjugue des compétences administratives, sociales et un savoir-faire en matière d’animation puisque nous organisons aussi de nombreux ateliers sur les documents administratifs, la recherche d’emploi, les économies d’énergie, la prévention santé, par exemple. », explique Sandrine Baerenzung, directrice des France Services de Loches Sud Touraine. Ces profils multi-facettes sont très précieux pour écouter tous les usagers et assurer un accompagnement sur-mesure. « Nous rencontrons tous types de publics, principalement des plus de 50 ans qui éprouvent des difficultés face à la dématérialisation des services. Mais les plus jeunes peuvent aussi se retrouver démunis sur le site web d’un ministère dont la logique n’a rien à voir avec celle d’un réseau social » explique Marion, conseillère sur Loches. Tout le numérique du monde ne remplacera jamais un contact humain qui peut orienter ou accompagner dans une démarche administrative liée à l’emploi, la législation du travail, la formation, l’insertion, la retraite, les aides et prestations sociales, notamment. 3 conseillers numériques Le quotidien de Marion et de ses collègues ce sont aussi les personnes sans accès Internet qui vivent en zone blanche, les usagers perdus face aux administrations. « Nous avons de plus en plus de personnes qui vivaient bien le lien avec les administrations et qui perdent pied depuis la fermeture des antennes locales et le tout numérique », ajoute Sandrine Baerenzung. Prendre un rendez-vous médical, faire un CV, suivre la scolarité de ses enfants, faire une déclaration, voire même communiquer avec des proches, toutes ces tâches sont effectivement compliquées pour beaucoup dans la mesure où elles deviennent numérisées. Depuis 1 an, 3 conseillers, Laura, Benoît et Isabelle, financés par l’Etat sont donc en poste dans les France Service du Sud Touraine pour aider les habitants en ateliers ou sur rendez-vous à apprivoiser l’environnement numérique et les outils informatiques. Rendre service, encore et toujours. 1 L’espace France Service de Montrésor est géré par La Poste. 2 CAF, CARSAT, CPAM, Pôle Emploi, Fédération des Particuliers Employeurs, Ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Economie et des Finances, Entraide de la Touraine du Sud, Val Touraine Habitat, Mission Locale… Contacts des France Services en page 22 de ce journal. Bonjour ! COMMENT PUIS-JE VOUS AIDER ? Les 3 conseillers numériques cnfs@lochessudtouraine.com Laura Benoît Isabelle engagés en commun • été 2022 5

cap commun Deux tiers du contenu de nos poubelles d’ordures ménagères n’ont rien à y faire ! Bonne nouvelle : les choses commencent à changer depuis la mise en place de nouvelles consignes de tri par la Communauté de Communes au 1er avril dernier. En effet, les consignes sont devenues plus simples : tous les emballages, quelle que soit leur matière, vont dans le bac ou le sac jaune pour être recyclés, dans leur très grande majorité. « Loches Sud Touraine est membre de la Société Publique Locale Tri Val de Loir(e) qui porte la construction et l’exploitation d’un nouveau centre de tri interdépartemental pour l’ensemble des emballages ménagers, à Parçay-Meslay », explique Florine Hubert, chargée de la prévention des déchets ménagers à Loches Sud Touraine. Emballages plastiques, métalliques ou cartonnés, tous désormais se recyclent ! « Sept types de plastiques sont acceptés, permettant ainsi la création de nouvelles filières de recyclage. Les emballages que l’on ne peut pas encore recycler sont valorisés sous forme de combustibles solides de récupération, pour alimenter par exemple les fours de cimenteries et remplacer le pétrole ou le gaz » détaille Florine Hubert. Nouvelles filières de recyclage Le tri de tous les emballages c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Pour diminuer le tonnage des déchets enfouis qui coûtent de plus en plus cher pour notre Communauté de Communes (cf. interview cicontre), Loches Sud Touraine agit aussi sur d’autres fronts. Elle travaille notamment avec plusieurs éco-organismes en France pour développer de nouvelles filières de recyclage et offrir une seconde vie à davantage d’objets déposés en déchèteries. Car il faut savoir que les déchets jetés dans la benne toutvenant ne peuvent pas être valorisés et partent à l’enfouissement. De nouvelles bennes « éco-mobilier » ont donc été installées dans les déchetteries de Descartes, Tauxigny-Saint-Bauld, Nouans-les-Fontaines et La ChapelleBlanche-Saint-Martin. Une zone de réemploi sera accessible à la nouvelle déchetterie de Descartes pour déposer ou prendre des objets réutilisables ou des matériaux de construction sur le principe du « je donne-je prends ». La création d’une filière « matériel de sport » est également à l’étude en déchetterie ou chez les revendeurs locaux. « L’objectif est toujours le même -plaide Florine Hubert- : réduire massivement les tonnages de la benne tout-venant qui ont augmenté ces dernières années : 69,7 kg par habitant et par an en 2017 à 71,2 kg en 2021 et qui nous coûtent de plus en plus cher : nous sommes passés sur la même période de 105 à 156 euros la tonne enfouie, et cela va continuer d’augmenter ! » Un combi tri sur les routes du Sud Touraine Concernant les déchets biodégradables jetés dans la poubelle d’ordures ménagères - 72kg par habitant et par an -, Loches Sud Touraine étudie en ce moment plusieurs solutions : compostage individuel et partagé, apport volontaire, collecte en porte à porte... « La loi nous oblige à proposer une solution de tri à la source des biodéchets au 1er janvier 2024. Nous devons aller vite ! » explique Florine Hubert. L’enfouissement des déchets coûte très cher -2,1 millions d’euros chaque année- et cela se répercute sur la taxe des ordures ménagères payée par l’habitant. Mais nous pouvons limiter ce coût en agissant sur trois leviers : la réduction de nos déchets, le compostage et le tri. Un discours que martèle l’équipe des animateurs de tri du service déchets ménagers de Loches Sud Touraine qui sillonneront tout l’été les routes du Sud Touraine dans leur nouveau « combi tri » pour s’arrêter sur les marchés et les sites les plus fréquentés. Alors venez faire le plein d’informations, de bons plans, de recettes, de tutos, etc. pour devenir un as du tri ! Contact de notre service déchets ménagers en page 22. Ensemble, gagnons la bataille du TRI ! Depuis le 1er avril, nos consignes de tri ont été simplifiées et tant mieux car il est urgent d’agir pour réduire les 14 000 tonnes de déchets enfouis chaque année en Sud Touraine ! LE combi-tri vient chez vous ! POTS POTS POTS POTS TUBES TUBES TUBES TUBES Enfouir nos déchets nous coûte chaque année 2,1 millions d'euros... 3 solutions existent pour limiter les coûts : réduire, composter et trier. Michaël Bernard, responsable de la collecte et du centre d’enfouissement de Loches Sud Touraine, Florine Hubert, responsable du service prévention, Yohan Bonin, animateur de tri et Anne-Sophie Moreau, responsable des déchèteries réunis autour du tout nouveau combi-tri. engagés 6 Loches Sud Touraine porte, soutient et accompagne une multitude de projets. La preuve par l’exemple.

Aujourd’hui, qui paye la collecte et le traitement des déchets ménagers ? E. Deniau : tous les habitants de notre Communauté de Communes, quelle que soit la quantité de déchets produite. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, la TEOM, sert à financer intégralement le service de ramassage et le traitement des déchets produits par chacune et chacun d’entre nous sur les 67 communes du Sud Touraine. Plus exactement, tous les propriétaires sont redevables de cette taxe facturée avec la taxe foncière. Cette TEOM est calculée sur la même base, soit sur la moitié de la valeur locative du logement. Une valeur multipliée ensuite par un taux voté par le Conseil Communautaire. Il est calculé pour couvrir les besoins budgétaires de notre service de collecte et de traitement des déchets. Ce taux a augmenté lors du conseil communautaire du 14 avril dernier, pourquoi ? E. Deniau : d’abord parce que le coût du service de collecte et de traitement des déchets augmente d’année en année, il s’élève aujourd’hui à 6 millions d’euros. Ensuite, la loi nous oblige à harmoniser notre mode de financement et les taux hérités des quatre anciennes communautés de communes qui étaient encore en vigueur jusque-là. C’est normal, car pour un même service rendu, le prix doit être identique pour tous. Nous avons donc choisi la taxe et non la redevance pour financer notre service car elle sécurise davantage le financement du service. Concernant les taux, nous allons les lisser sur 10 ans. Nous en avons fixé neuf sur tout le Sud Touraine, selon deux critères : la situation géographique du logement et le niveau de service de collecte de l’habitant : collecte en porte à porte, collecte dans un point de regroupement situé entre 100 et 300 m de la limite de propriété, ou à plus de 300 m. Dans 10 ans, en 2032, il n’y aura plus que 3 taux correspondants aux 3 niveaux de service rendus, quel que soit votre lieu de résidence. Avec ces nouveaux taux, notre facture va-t-elle augmenter ? E. Deniau : pour certains, oui, pour d’autres au contraire, elle va baisser. Cela dépendra encore pendant quelques temps de votre lieu de résidence mais aussi de la taille de votre propriété. Comment s’explique la forte augmentation du coût de nos déchets ? E. Deniau : l’Etat nous prélève une taxe générale sur les activités polluantes, la TGAP, pour tous les déchets enfouis collectés en porte à porte ou en benne tout-venant en déchetterie. Cette taxe augmentera chaque année jusqu’en 2025. Pour une tonne enfouie, elle coûtait 30 € en 2021, ce sera 65 € en 2025… et nous enfouissons chaque année 14 000 tonnes de déchets ! L’Etat veut rendre l’enfouissement de plus en plus cher pour encourager les citoyens à réduire leur volume de déchets. La hausse des coûts de l’énergie et des matériels impacte aussi le coût de fonctionnement du service. Nous devons tous agir pour réduire nos déchets afin de diminuer cette pression financière ! LE COÛT DU SERVICE DES DÉCHETS MÉNAGERS DOIT ÊTRE LE MÊME, QUEL QUE SOIT LE LIEU OÙ VOUS HABITEZ EN SUD TOURAINE la parole à ... Éric Deniau Vice-Président Loches Sud Touraine aux finances Le coût de nos déchets augmente ! LA VIDÉO POUR TOUT COMPRENDRE : bit.ly/3lYoie6 Pour en savoir plus sur la TEOM, rendez-vous ici : bit.ly/384Y2M0 S SACHETS SACHETS S BARQUETTES BARQUETTES BARQUETTES BARQUETTES engagés en commun • été 2022 7

Le Fraternibus ou le voyage solidaire Voilà plusieurs années que le Secours Catholique déploie ses Fraternibus un peu partout en France. L’un d’eux s’est installé au cœur du quartier du Peu Blanc à Descartes pour offrir aux habitants un moment précieux de convivialité. Quartier du Peu Blanc. Il est 14h, il pleuviote mais sur les hauteurs de Descartes, le parking de cette petite cité est devenu le point de ralliement d’une poignée d’hommes et de femmes réunis, tout sourire, autour d’une boisson chaude. Des drapeaux Fraternibus associés au logo du Secours Catholique indiquent l’origine de cet attroupement incongru en mi-journée. « Avec le Fraternibus, nous n’avons pas de projet précis hormis celui d’amener les habitants des villes et villages où nous arrivons à se rencontrer et à proposer des idées » raconte Claire d’Arcimoles, animatrice au Secours Catholique d’Indre-et-Loire. Se retrouver tout simplement De fait, le Fraternibus remplace le lieu de rencontre qui fait souvent défaut ; celui où l’on passe sans raison précise, sans rendez-vous et sans obligation. Ainsi, les bénévoles se déplacent en camionnette aménagée pour s'installer régulièrement durant quelques heures, le même jour deux fois par mois et sur un même point de rendez-vous pour instaurer une régularité. « La Covid a accru les difficultés sociales et l’enfermement sur soi-même. C’est pourquoi nous travaillons avec d’autres associations et les centres communaux d’action sociale pour apporter des solutions ensemble. » Sophie est venue de Ligueil pour initier le petit groupe à la pratique du yoga du rire : « j’aimerais bien que le Fraternibus vienne sur ma ville », lance-t-elle. « Si une commune nous interpelle, c’est encore mieux ! », renchérit Claire d’Arcimoles. Le Fraternibus est une initiative modeste mais profondément conviviale qui nous rappelle à notre humanité. « Ici, c'est simple et tellement précieux ; on attend ce rendez-vous, ça nous change les idées ! » témoigne Fanny. Contact : Claire d’Arcimoles au Secours Catholique d’Indre-et-Loire au 07 57 49 42 72 La Mutualité Sociale Agricole (MSA), c’est bien plus que la sécurité sociale des exploitants agricoles. C’est ce que sous-tend l’opération le O du Panier organisée par Tiffany Rosa Morel, travailleuse sociale à la MSA Berry-Touraine. « Cette opération est unique en France, elle est proposée en Sud Touraine depuis le mois d’avril et jusqu’en août après un premier essai concluant l’année dernière », indiquet-elle. Le principe : proposer toutes les semaines un panier de légumes bio et locaux à un public ciblé de ressortissants de la MSA : des salariés, des retraités ou des familles en situation de précarité sociale ou économique. Lever les freins à l’alimentation durable Les légumes proviennent des Jardins Vergers de la Petite Rabaudière à Bossay-sur-Claise ; une entreprise de maraîchage tenue par Sylvain Bardin. « Ces paniers solidaires ne répondent pas forcément à une situation d’urgence alimentaire, mais plutôt à la volonté de soutenir un producteur local et d’encourager nos ressortissants à consommer une alimentation saine et équilibrée. » Cette solidarité réciproque a un coût assumé en grande partie par la MSA qui prend à sa charge 90% du prix du panier, les 10% restants sont payés par les bénéficiaires. « Notre participation financière permet de lever les freins qui persistent parfois pour aller vers ce type d’achat. » Aujourd’hui, 16 familles sont inscrites. Les bénéficiaires se rendent à Bossaysur-Claise pour chercher leur panier. Un dépôt est également possible à l’enseigne Le grand panier bio de Loches. En parallèle, la MSA propose à ces mêmes personnes des visites d’exploitation mais aussi des ateliers thématiques autour de la nutrition ou de la confection de produits ménagers : « l’idée sous-jacente, c’est de raviver le lien social mis à mal par le Covid et d’inviter nos ressortissants à sortir et à découvrir leur territoire. » Après cette deuxième saison, une troisième est annoncée pour 2023 avec une extension probable au niveau national. Contact : Tiffany Rosa Morel MSA Berry Touraine Tél. : 06 74 94 79 73 le coin de nos partenaires Le O du panier ou le B-A-BA de la solidarité assos en force Bruno Méreau maire de Descartes Le Fraternibus est apprécié par nos concitoyens qui ont besoin de solidarité et de considération. En plus, cette initiative est portée par des jeunes ! Le O du panier, c’est une opération solidaire unique en France proposée par la MSA BerryTouraine en Sud Touraine. L’objectif : soutenir les producteurs locaux tout en encourageant une consommation saine et locale. Tiffany Rosa-Morel de la MSA Berry-Touraine et Sylvain Bardin, maraîcher, le jour de la distribution des paniers à Bossay-sur-Claise. La fête des voisins, organisée le 21 mai dernier au cœur du quartier du Peu Blanc, était le point d'orgue des rencontres animées par le Secours Catholique depuis 6 mois. agir ensemble 8 Citoyens, mairies, associations, partenaires : tous moteurs du Sud Touraine !

Prix jeunesse des initiatives locales, coup de cœur du public aux initiatives locales, lauréat du budget participatif du Conseil Départemental… N’en jetez plus ! Qui a dit que la pédagogie de projet, celle qui tend à contextualiser les apprentissages, ne fonctionnait pas ? Sûrement pas Denis Deschaume et Isabelle Lasneau qui viennent de boucler la troisième édition de « Regards sur mon patrimoine » le 24 mai dernier à Loches sur le thème des arts. Denis est professeur des écoles à l’école maternelle Mariaude à Loches et Isabelle à quelques pas, à l’école élémentaire Alfred de Vigny. Leur point commun : être tombés amoureux du patrimoine de leur ville, « un extraordinaire trésor souvent méconnu, voire inconnu des enfants habitant Loches ou le Sud Touraine ». Leur ambition : « éveiller le regard des enfants sur leur environnement quotidien pour les préparer à devenir des acteurs attentifs à l’environnement et à sa pérennité. » Curiosité stimulée Tout est né de leur rencontre il y a quelques années. « Isabelle travaillait déjà avec cette idée de stimuler la curiosité les élèves, de les ouvrir sur le monde et cela m’a séduit, se souvient Denis. Nous avons pris l’habitude de provoquer des rencontres en petits groupes entre nos élèves autour du sport, de promenades, de lectures théâtralisées… » Bref, le ver de l’imagination était dans le fruit de la connaissance. L’ex-comédien professionnel et sa collèguecompagne ont donné corps à ce projet de rallye du patrimoine après un constat. « Un jour, je me suis aperçu que sur 25 élèves, 5 seulement connaissaient la collégiale Saint-Ours ! Alors pourquoi ne pas imaginer des balades avec des épreuves adaptées par âge pour s’approprier le patrimoine ? » Ce sera donc une journée dédiée aux enfants, gratuite, sans rien à gagner, sauf l’émerveillement et le bonheur de résoudre ensemble des énigmes. Un an de travail La première édition s’est déroulée en 2018, au cours d’une matinée réunissant 400 enfants et 150 accompagnants autour de la thématique « les animaux dans le patrimoine ». Le tout se terminait par un pique-nique en plein-air. « Nous demandons beaucoup d’accompagnants car les enfants se déplacent dans la ville par groupe de trois à cinq. » Compte tenu du temps de travail préparatoire conséquent, une année, le couple a jugé utile d’en faire profiter les collègues… qui en ont parlé aux parents d’élèves. Succès assuré chez les enseignants qui ne demandaient qu’à faire partie de l’édition suivante. « L’événement a rapidement fédéré un grand nombre de participants au-delà des classes initiales et il a fallu mettre en place une organisation humaine et matérielle et rechercher des partenaires financiers. » Stéphane Bern Des institutions publiques, des entreprises, des donateurs privés ont tenu depuis à participer à l’aventure gérée désormais par 20 bénévoles réunis au sein d’une association créée pour donner un cadre à cette animation unique en son genre. L’édition 2022 a permis aux élèves de rencontrer une grande variété d’artistes et d’artisans locaux, et de manipuler des outils et des objets rares des siècles passés autour d’une magnifique tente médiévale plantée au pied du Donjon. De quoi donner aux enfants le goût de l’histoire et en faire de très bons ambassadeurs de la millénaire Cité Lochoise. Un message défendu par l’animateur vedette Stéphane Bern qui faisait l’honneur de lancer l’événement mardi 24 mai au matin sur le compte Facebook de Denis Deschaume. Chapeau bas ! Regards sur mon patrimoine Comment deux enseignants ont créé à Loches un exceptionnel rallye du patrimoine spécialement conçu pour 600 élèves de maternelle et élémentaire ? Pas de doute, la passion d’Isabelle Lasneau et de Denis Deschaume est très communicative. Denis Deschaume & Isabelle Lasneau : le patrimoine au cœur portrait d´acteurs Le couple d’enseignants, Denis Deschaume et Isabelle Lasneau au cœur de la Cité Royale le 24 mai dernier. agir ensemble en commun • été 2022 9

ma mairie agit Un nouvel accueil de loisirs à Saint-Jean- Saint-Germain « Si l’on veut garder le dynamisme de notre population, il faut savoir rester attractif et donc investir en accord avec les communes du regroupement pédagogique incluant Bridoré, Saint-Hippolyte et Sennevières » constate Roseline Pier, 1ère adjointe de Saint-Jean-SaintGermain. L’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH) situé dans l’ancienne école du village est donc en train d’être entièrement réhabilité et agrandi avec le concours exclusif d’entreprises locales. Un investissement de plus de 850 000 euros HT subventionné à 80% par l’Etat, la CAF Touraine, la Région Centre Val de Loire et Loches Sud Touraine. « Cet accueil de loisirs, affilié à Familles Rurales, est un équipement essentiel parfaitement intégré à la vie de notre RPI : les enfants y sont accueillis avant et après l’école, les mercredis, pendant les petites vacances et au mois de juillet, précise Madame Pier. Mais il avait vraiment besoin d’être adapté aux exigences de sécurité et de confort actuelles. » 16 enfants de moins de six ans, contre huit précédemment, et 24 de plus de six ans investiront bientôt ces locaux flambants neufs ! Ouverture prévue au dernier trimestre 2022. 2 Le verger de la concorde à La Chapelle-Blanche-Saint-Martin Au printemps, 35 arbrisseaux sont venus accroître le capital végétal de la commune de La Chapelle Blanche Saint-Martin pour constituer un verger municipal. Très exactement des arbres fruitiers plantés par des élus municipaux et du conseil municipal des jeunes mais aussi des bénévoles-donateurs du verger conservatoire du prunier de Ligueil. Ce verger pédagogique ouvert à tous trouve son origine dans le plan de gestion différencié réalisé avec le passage de la commune au « zéro produit phyto ». Réalisé avec la Chambre d’Agriculture, ce plan permet de faire un inventaire des espaces verts de la commune et, pour chacun, de définir son usage et le type d’entretien qu’il convient de faire dans le respect de l’environnement et de la biodiversité. 3 1 Les écoliers de Ligueil mettent la main à la paille ! C’était une volonté de la ville de Ligueil d’impliquer l’équipe éducative et les enfants dans le projet d’extension du restaurant scolaire en matériaux biosourcés. Alain Fidanza, l’architecte du projet et Julie Laurin, membre du réseau français de construction en paille (RFCP), ont donc mobilisé 120 enfants et leurs enseignants fin mars au cours de deux journées d’atelier pédagogique pour mettre la main à la paille. « Nous allons faire une recette », annonce Julie Laurin, en expliquant que « la terre blanche de Tours a été mélangée avec de la paille hachée la veille à la machine ». Une purée argileuse que filles et garçons prennent plaisir à malaxer entre leurs mains. Elle sera bientôt appliquée par leurs soins sur un « mur » : une structure temporaire faite de bottes de paille encadrées de bois posée sous le préau. « Il est important d’intégrer très tôt les élèves dans ce projet qui est aussi le leur, explique l’architecte. L’information circule mieux sur l’intérêt de ces matériaux isolant qui limiteront efficacement l’impact des canicules. » « Le 7 juillet, un pique-nique sera organisé dans le futur restaurant avec les artisans et les enfants pour marquer l’achèvement du gros œuvre, conclut Marie-Laure Durand, 1ère adjointe. La livraison est prévue après les vacances de février 2023 en l’état actuel du planning. » 2 3 1 agir ensemble 10 Citoyens, mairies, associations, partenaires : tous moteurs du Sud Touraine !

« Je veux aider mon ami.e », « je suis victime », « tu n’es pas seul.e », « tu as des droits »… La brochure aux couleurs vives de France Victimes 37 vient d’être déposée par Marie-Paule Carrey Le Bas sur la table devant laquelle défile la quinzaine d’élèves de 3e du collège du Grand-Pressigny. Ce matin, une fois encore, la juriste accompagne la comédienne et autrice Pascale Sueur venue interpréter son texte intitulé « La femme en rouge » dans le cadre du dispositif Action Jeunes-Stop Violences*. « Nous souhaitons les sensibiliser à cette violence physique et/ou psychologique subie par de nombreuses personnes, explique-t-elle. Sur 2 800 personnes aidées en 2021 en Indre-et-Loire, 7,5 % sont issues du Sud Touraine et 45 % de ces violences se produisent dans le cadre intra-familial. » L’histoire d’un homme Ce matin, à 10h, les ados prennent place face à l’estrade sur laquelle s’installera bientôt Pascale Sueur ; celle-ci a pris le soin de les avertir que « les situations évoquées par sa voix peuvent être violentes. » Il leur est même conseillé de sortir si certaines leur procurent trop d’émotion… Le silence s’installe, mélange de curiosité et d’appréhension pour les ados et les adultes postés en retrait. Puis l’histoire se dévoile lentement au fur et à mesure que la comédienne laisse place à Paul, ce quadragénaire à la vie pour le moins bancale et d’une tristesse sans nom. Elle alterne avec le petit garçon encore trop présent en lui. Celui que son père a terrorisé trop longtemps par sa colère dont il asphyxie également sa compagne. Spectacleexpérience De fait, l’assistance est plongée directement dans un univers cru à l’angoisse palpable. Ce spectacle vivant est réellement une expérience, une plongée au cœur du pouvoir abusif, de la vexation permanente et de l’humiliation calculée. Un dernier mot et Pascale Sueur sort de scène et s’isole un instant, nous laissant sonnés. « Ce n’est pas rien, hein ? », nous apostrophe la juriste dont le sourire coupe le dernier fil la reliant à cet univers brillamment incarné par la comédienne, « est-ce qu’on l’applaudit ? ». Cette histoire n’est pas tirée d’un fait divers, « mais c’est malheureusement le vécu de certains », précise ensuite Pascale Sueur. Celleci tient à remercier les élèves pour la qualité de leur écoute, « vous étiez vraiment avec moi. » « Entendre ça en vrai » La parole est maintenant aux collégiennes et collégiens… « Ça fait bizarre d’entendre ça en vrai », réagit l’un d’eux. Marie-Paule Carey Le Bas en profite pour rappeler que 125 personnes dont 102 femmes sont mortes dans ces conditions en 2020. « Tous les 2,5 jours, une femme est tuée par son conjoint et un homme tous les 13 jours. Sans compter celles et ceux qui sont violentés. » « Le petit Paul est une victime lui aussi parce qu’il voit ce que subit sa mère », lance une autre, « ça laisse des traces morales. » La juriste insiste en expliquant que l’imagerie cérébrale montre qu’un enfant témoin de violences familiales subit le même traumatisme que s’il avait vécu un bombardement. « Il peut porter plainte contre ça. Et s’il n’est pas pris en charge, le traumatisme restera. » L’échange se poursuit autour des différents types de violences subies : morales psychologiques, sexuelles, etc. La sonnerie retentit. La vie scolaire reprend son cours. Portée par la compagnie théâtrale « Le Rêve à l’Envers », cette action de prévention n’en est qu’à ses débuts. L’objectif : intervenir dans d’autres collèges et lycées pour sensibiliser un maximum de jeunes. *soutenu par le Fonds pour le développement de la vie associative 37 et le Conseil Régional Centre Val de Loire. le rêve à l’envers cie.lerevealenvers@orange.fr Violences de genre : solutions locales quand la parole d’une artiste interpelle les collégiens L’initiative Actions Jeunes-Stop Violences vise à sensibiliser les collégiens et les lycéens contre les violences faites aux femmes par le biais du théâtre. En première ligne : la comédienne et autrice, Pascale Sueur rencontrée pour l’occasion au collège du Grand-Pressigny. Ce spectacle est une plongée au cœur du pouvoir abusif, de la vexation permanente et de l’humiliation calculée. Marie-Paule Carrey Le Bas et Pascale Sueur à l’issue de la représentation, avec les collégiens du Grand-Pressigny agir ensemble en commun • été 2022 11

Jeanne Michel, 24 ans et Hugo Dauphin, 23 ans, tous deux originaires du Sud Touraine nous livrent leur témoignage sur leurs parcours respectifs, leur adolescence et la vie étudiante. Être jeune en territoire rural, quels avantages en tirer ou à l’inverse, quels sont les inconvénients ? Vivre dans des petites communes présente-t-il une richesse que les grandes métropole n’offrent pas ? Ils nous répondent sans détour... on en cause ? & Jeanne Michel 24 ans, étudiante en médecine, originaire de Genillé Hugo Dauphin 23 ans, en formation de commercial, originaire de Verneuil-sur-Indre dialogue entre Être jeune en Sud Touraine entre générations Infos, bons plans et conseils pour tous les âges et les usages. 12

Quel a été votre parcours de vie jusqu’à maintenant ? Hugo : J’ai grandi à Verneuil-sur-Indre, à l’école, je suis allé à Verneuil, Betz-le-Château et Saint-Senoch, ensuite à Perrusson. Au collège, je suis allé aux collèges Georges Besse et Saint-Denis à Loches, et au lycée Thérèse Planiol. Après mon bac en gestion et administration, j’ai directement intégré la vie professionnelle. Après j’ai travaillé dans différents magasins ou entreprises, je faisais de l’intérim en Sud Touraine en tant qu’employé polyvalent. Et là je viens de reprendre une formation de commercial à Tours. Quand j’ai quitté le lycée, je ne voulais pas continuer les études, ça n’était pas fait pour moi, mais au fur et à mesure de mes expériences, j’ai réalisé qu’avec juste un bac on n’a pas grand-chose ! Avec ma conseillère à la Mission Locale, on a trouvé une formation qui me correspond de négociateur technico-commercial qui a commencé mi-avril et se terminera fin novembre. Je continue d’habiter à Verneuil. Jeanne : J’habite à Genillé depuis mes 8 ans. J’ai fait la fin de mon primaire à Saint-Martin à Loches, ensuite le collège à Montrésor et le lycée à Thérèse Planiol. J’ai toujours fait en plus beaucoup des options proposées et je ne me suis jamais sentie limitée : par exemple à Montrésor, il y avait une option danse. Ensuite j’ai commencé mes études de médecine à Tours et je suis en 6e année. J’ai le projet de partir de Tours pour faire mon internat, mais avec quand même dans l’idée de revenir un jour dans la région pour travailler. Et vous habitez à Tours pendant vos études ? Jeanne : Oui parce qu’on a de telles contraintes horaires dans nos emplois du temps que ça n’est pas envisageable de faire la route tous les jours. Quels souvenirs gardez-vous de votre adolescence sur un territoire rural ? Jeanne : Pendant le lycée, j’ai choisi d’être interne à Loches. Même en étant interne, il y a des inconvénients quand on vit à la campagne, par exemple pour aller voir ses amis, aller en soirées, on peut moins spontanément les organiser parce qu’on dépend beaucoup de nos parents, et ça implique aussi de pouvoir passer son permis tôt. À l’inverse, il y avait des avantages à vivre proche de la nature, j’ai fait beaucoup d’équitation, de courses d’orientation au collège et ça n’aurait pas été possible si j’avais vécu loin de la forêt… Hugo : Moi aussi j’ai grandi à la campagne, mais je n’étais pas très porté sur le côté festif. Même aujourd’hui, je n’ai pas envie de vivre en ville, je me sens mieux à la campagne. Mais c’est vrai que dès que l’on voulait prévoir une activité avec des amis, il fallait demander à nos parents de nous emmener car les horaires de bus ne correspondaient pas. J’ai mis du temps à passer mon permis et c’est vrai que ça m’a limité longtemps pour évoluer. Quels étaient les avantages de cette vie à la campagne ? Hugo : La tranquillité ! Mais c’est vrai aussi que j’avais envie d’avoir des amis et parfois je me sentais seul. Le moral faisait quelquefois des montagnes russes. Jeanne : Cette solitude parfois imposée, je la trouve aussi apaisante, elle aide à se ressourcer. Je suis une grande anxieuse, et je me souviens que pour les révisions du bac, je pouvais aller marcher et j’avais un jardin qui me permettait de réviser dehors. Là, j’ai mon concours dans un mois, et je suis rentrée pour réviser car il y a cette tranquillité, des espaces très ouverts et c’est vraiment propice à la réflexion. On ne se rend pas forcément compte de cette chance quand on est au lycée ! Étiez-vous investis dans la vie locale ? Y avait-il des propositions pour les jeunes qui répondaient à vos envies ? Hugo : Moi j’avoue que je ne me suis pas intéressé à la vie associative même si j’ai pratiqué des sports à Loches, du foot, du rugby, du judo. Maintenant, je suis bénévole pour les 20 km de Tours. Jeanne : J’ai fait de la flûte traversière à Genillé grâce à l’école de musique de Montrésor qui se déplaçait. J’ai aussi fait partie de l’Harmonie de Genillé et j’ai adoré car c’est intergénérationnel, je retrouve encore des amis quand je rentre. J’ai fait de la natation, de l’équitation, j’ai aussi beaucoup bénéficié des associations sportives du collège et du lycée grâce à l’UNSS. Avez-vous fait des petits boulots ? Hugo : Quand j’étais au lycée, j’ai travaillé l’été à la laiterie de Verneuil. Jeanne : Avant d’avoir le permis, j’ai fait beaucoup de baby-sitting. En terminale, j’ai voulu passer mon BAFA, j’ai pu travailler ensuite dans les accueils de loisirs à Montrésor ou à Loches. C’était un emploi incroyable, j’ai fait ça trois années de suite. Mais pour travailler ici il faut quand même avoir son permis. Hugo, comment as-tu entendu parler de la Mission Locale qui t’a aidé à construire ton nouveau projet professionnel ? Hugo : Ma sœur m’avait parlé de la Mission Locale. J’ai fait des bilans avec ma conseillère, on a mis pas mal de choses en place. Au départ, je suis rentré dans le dispositif de la Garantie Jeune puis j’ai intégré un nouveau dispositif qui s’appelle le Contrat Engagement Jeune. J’ai fait deux stages qui m’ont permis de découvrir ce que je voulais faire. Je suis passionné d’automobile et je fais maintenant une formation de négociateur technico-commercial à La Riche. Je touche des allocations et je vais obtenir un titre professionnel à l’issue de la formation. La Mission Locale aide beaucoup les jeunes et il faut vraiment que cela se sache ! Jeanne, envisager des études de médecine à Tours n’a jamais été un frein ? Jeanne : Quand on vit en Sud Touraine, on est seulement à 45 minutes de Tours. On est avantagé par rapport aux étudiants qui habitent à Chartres, Bourges… Moi je peux rentrer sur un coup de tête ! Comment vous logez-vous ? Hugo : J’avais vu avec l’association Jeunesse et Habitat pour prendre un logement pendant ma formation à Tours. Mais financièrement, c’est plus avantageux de faire les allers-retours d’autant qu’une partie de mes cours se fait en distanciel. Je suis chez mes parents, j’aide pour les courses et je paie mon essence. Jeanne : Mes parents m’aident financièrement pour l’appartement. J’avoue que c’est une chance qu’ils puissent le faire car avant d’être rémunéré il faut déjà avoir fait 6 ans d’études… On peut avoir accès au CROUS mais les listes d’attente sont énormes et en plus, je ne suis pas boursière. Pensez-vous revenir vivre et travailler en Sud Touraine à l’issue de vos formations ? Hugo : Je m’adapterai aux offres, mais ça me plairait de vivre à la campagne. Jeanne : Il y a une désertification des médecins dans les campagnes, mais parfois quand on a fait dix ans d’études en ville on s’est habitué à une offre multiple très accessible. Mais ici aussi, il y a des animations culturelles, des festivals, donc je pense que c’est possible d’avoir une vie riche en Sud Touraine. En conclusion, est-ce que des choses vous ont quand même manqué ici ? Hugo : Ce qui m’a manqué, c’est plus de professionnels de santé dans le domaine de la prévention par exemple sur le harcèlement à l’école. J’ai subi du harcèlement, et je n’étais pas le seul dans ce cas. Si on en parlait dans le cadre de la vie scolaire, ça ne changeait rien. Il aurait fallu plus de prévention et de prises en charge. Jeanne : L’accès à des soins en santé mentale est peut-être plus difficile à la campagne, car on est moins dans l’anonymat. Quand on est jeune, on a du mal parfois à avouer qu’on a besoin d’aide. LE REGARD DE CHLOÉ ! Chloé, éducatrice de rue à Loches Sud Touraine réagit aux propos de Jeanne & Hugo Les transports : Ce qu’ils relèvent, c’est ce que nous constatons aussi ! C’est compliqué pour les jeunes d’aller sur Tours à cause du manque d’offre de transports, certaines communes sont mal desservies. Or c’est difficile de se projeter pour certains jeunes qui n’ont pas tous les moyens de se payer le permis ou la voiture pour devenir autonome. Les soirées : Les jeunes ici sont obligés de s’organiser longtemps à l’avance pour les fêtes… ils dépendent de leurs parents. La mobilité c’est le vrai frein du territoire ! Ils manquent aussi de lieux pour se réunir et organiser des soirées, or les interactions permettent de se construire, c’est vraiment important. Les jobs & stages : C’est clair qu’il n’y a pas assez de jobs d’été pour les 16-18 ! À Loches Sud Touraine mais aussi dans les accueils de loisirs associatifs du territoire, on propose aux jeunes en formation BAFA un job rémunéré dès l’âge de 17 ans. Le diplôme pour exercer ces métiers, le BAFA, sera même bientôt accessible dès 16 ans ! Par ailleurs, si les entreprises recouraient davantage à l'alternance, cela permettrait aux 16-18 d’être formés en Sud Touraine et rémunérés. Avec ou sans le bac ? : Sur le territoire c’est beaucoup la main d’œuvre et les savoir-faire qui sont recherchés et même sans le bac tout n’est pas fichu, il y a aussi d’autres chemins possibles. Le harcèlement : Pour aider, il y a nous, le service éduc de rue, le Point Information Jeunesse, la Maison des adolescents et aussi le planning familial. Ces structures sont anonymes et gratuites. Il y a aussi le dispositif pHARe qui doit arriver dans les écoles, c’est une forme de conseil de lycéens dédié au harcèlement. Nous, on vient parfois nous voir quand c’est trop lourd, mais des personnes formées au sein des établissements, ça serait bien. L’offre culturelle : C’est vrai qu’on retrouve beaucoup d’animations culturelles en Sud Touraine mais il faudrait cibler une communication via les réseaux sociaux pour toucher aussi les jeunes. Pour joindre Chloé : 07 87 20 21 35 entre générations en commun • été 2022 13

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