journal en commun - Hiver 2023 / N°5

Une analyse des besoins sociaux en Sud Touraine a été réalisée il y a un an. Quel est son bilan ? C. Beffara : Cette analyse a eu lieu dans le cadre d’un diagnostic réalisé par l’Union Départementale des Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale. Parallèlement, différentes réunions et concertations ont été menées entre les partenaires de Loches Sud Touraine, les collectivités et les services de la Communauté de Communes. La synthèse a fait émerger un portrait social du territoire qui conforte nos connaissances sur l’évolution du Sud Touraine. Au-delà des jeunes actifs qui s’installent, le vieillissement de la population et la progression de la précarité sont une réalité. Cette situation, si elle se traduit par un engagement de nos aînés dans le milieu associatif, qui reste très important pour la vitalité de nos communes, elle nous amène également à renforcer, auprès des plus précaires, nos aides sociales, alimentaires, financières, et notre soutien à l’insertion sociale et professionnelle pour lutter contre l’isolement. En effet beaucoup de personnes deviennent de moins en moins autonomes, quelle que soit la catégorie sociale ou l’âge. Face à ce constat, quels sont vos axes de travail ? C. Beffara : La vaste superficie de notre territoire et les problématiques de mobilité inhérentes nous conduisent à développer nos services de proximité de façon plus itinérantes, au plus proche des habitants. En matière de logement, nous animons le dispositif OPAH (Opération Programmée de l’Amélioration de l’Habitat) qui donne accès, à un accompagnement et, sous conditions de ressources, à des aides financières directes pour les habitants du Sud Touraine. Des personnes en situation de précarité énergétique ou en perte d’autonomie peuvent ainsi réaliser des travaux et continuer de vivre chez elles. Les problématiques de logement concernent aussi les plus jeunes, en apprentissage ou en formation et je veux rappeler ici le service rendu par un équipement comme le Foyer des Jeunes Travailleurs situé à Loches et géré par le CIAS. Nous sommes aussi acteurs du dispositif départemental Autonomise-Toît pour les jeunes de 16 à 25 ans. En matière d’action sociale, le travail partenarial est essentiel à l’échelon local. C’est valable aussi pour les thématiques du handicap ou des personnes âgées pour lesquelles nous n’avons pas de compétence directe. La Communauté de Communes reste cependant une facilitatrice via nos France Services ou notre CIAS et ces deux domaines du handicap et du grand âge seront peut-être des axes un peu plus privilégiés dans les années à venir, notamment via notre contrat local de santé. Sous quelles formes ? C. Beffara : Nous pensons à un plan de développement autour du soin avec le soutien de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé, permettant de favoriser la venue de nouveaux praticiens. La future installation d'un cabinet d’ophtalmologie à Saint-Flovier dans le cadre de l’extension de la maison de santé en est l'illustration. Cela passe aussi par le développement d’actions de prévention en lien notamment avec le secteur médical et paramédical sur le thème des violences faites aux femmes, de l’accès aux soins, de la santé mentale, etc. Par souci de cohérence, nous menons nos interventions de manière transversale avec nos partenaires. Cette transversalité est essentielle dans la mise en place des politiques menées par Loches Sud Touraine. L’objectif est de mobiliser les acteurs pour accélérer la mise en œuvre de nos projets sur le terrain, quelle que soit la population visée. France Service participe déjà à ce maillage de proximité en Sud Touraine ? C. Beffara : Oui, et nous menons un travail important avec les secrétaires de mairie, qui sont un maillon indispensable, pour orienter les habitants vers nos antennes France Services. La polyvalence et la maitrise de nos agents garantissent une écoute et un accompagnement dans les démarches administratives permettant ainsi l’accès aux droits. Cette volonté de décentralisation se traduit également par l’ouverture d’ateliers subventionnés par des fonds régionaux, gérés par les agents du CIAS. C’est le cas d’ateliers de cuisine itinérants pour créer du lien social et appréhender l’alimentation sous un nouvel angle. Des ateliers jardin en lien avec notre Projet Alimentaire Territorial permettent aussi une approche ciblée sur la consommation et la santé. Nous nous appuyons également sur les communes pour identifier les besoins des habitants et créer de nouveaux services en cohérence avec les réalités et les spécificités du vaste territoire qu’est notre Communauté de Communes. LA TRANSVERSALITÉ ET LA PROXIMITÉ SONT ESSENTIELLES DANS LAMISE EN PLACE DES POLITIQUESMENÉES EN SUD TOURAINE. la parole à ... Christine Beffara Vice-Présidente à l’action sociale, à la santé et aux France Services en commun • hiver 20 23 7 engagés

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