mémoire commune ici les artistes ! Musée de l´outil et des vieux métiers : la mémoire du beau geste Le musée de l’outil et des vieux métiers de la Celle-Guenand est une porte grande ouverte sur le passé de générations ayant brillamment façonné le pays. À découvrir ! Ça y est : vous pénétrez à l’instant même dans cette ancienne école hors d’âge qui abrite le musée de l’outil et des vieux métiers de la Celle-Guenand. Seuls les individus en panne d’imagination y verraient un amoncellement d’objets étranges. Et pourtant… vous admettrez rapidement que ce musée est un trésor. Seuls des passionnés sont en mesure de constituer une telle caverne d’Ali Baba ; exactement trois : l’ancien maire, Marcel Fortin, Marcel Ridet et son fils Christophe, actuel président de l’association qui en est à l’origine et est accompagné de Michel Goubert, ami et organisateur des visites. « J’ai commencé à collectionner les vieux outils en 1976 et le musée fut ouvert en 1989 », explique Christophe Ridet. Sachez qu’ici vous n’allez pas à la découverte de 130 métiers agricoles ou urbains : vous pénétrez dans une autre dimension, celle de la mémoire du geste des artisans. Des femmes et des hommes qui, par leur maitrise, ont façonné ce passé qui donne un sens à notre présent. 20 000 outils « Nous présentons l’outil et son évolution à travers les époques en matérialisant son usage, sa forme et son nom selon les régions ou pays. L’ensemble est majoritairement du XIXe et XXe siècle, mais certains sont plus anciens. » Comptezen 6 500 en exposition et… 20 000 tout compris en incluant les objets stockés à son domicile. Vous cherchez le premier sèche-cheveux ? Gagné ! Une scie à marqueter venue du Calvados ? Un coupe-marc tourangeau ? Une chantepleure ? Une chaînebrosse à laver les barriques en plume d’oie ? Un piège à héron ? Un vilebrequin à percer dans les angles ? Un coupe-racine de gentiane ? Bingo ! Vous les trouverez à coup sûr en ce lieu à nul autre pareil. Avec, en prime, les explications de ce spécialiste de l’outil ancien. Avant vous, et désormais avec vous, il a compris que plus qu’un répertoire, ce musée est surtout un livre d’histoire d’une richesse sans nom qui mérite d’être préservé pour les générations futures. Pour une visite, contactez Michel Goubet au 06 11 95 19 19 ou Christophe Ridet au 06 70 88 34 46. Entrez dans le décor avec Marc Gustafsson Marc Gustafsson et Marie, sa compagne, ont fait du Louroux la base arrière d’une activité de construction de décors de cinéma, de théâtre et aussi d’événementiel. Leur dernière signature : le festival de musiques extrêmes, le Hellfest ! S’il faut à tout prix réduire un individu à sa fonction, disons que Marc Gustafsson est constructeur de décors pour le cinéma. « Comme beaucoup d’intermittents du spectacle, j’ai touché à peu près à tout », explique-t-il dans son lieu de vie/ espace de travail niché au Louroux. Car il peut également se présenter comme accessoiriste de décors, serrurier, menuisier, designer, etc. « Sur les tournages de longs-métrages, il est de plus en plus fréquent d’être multi-casquettes. » À l’écouter, on comprend vite que, à l’instar d’autres indépendants, cet homme plein de ressources a d’abord construit sa vie au fil des rencontres et aussi des voyages. « J’ai commencé dans la musique et je finis par le cinéma. » Radios libres Car ce natif de Chamonix a grandi au grand air en pleine explosion des radios libres, ces années 80 que sa mère incarna en créant Chut FM au milieu des chèvres et des alpages ; pas très étonnant alors de le retrouver DJ à 18 ans sur les routes, bardé d’un sound system… Mariant musique, fêtes, voyages et don de matériel de construction une fois parvenu à destination, Marc Gustafsson croisera finalement la route du 7e art en la personne d’un copain chef constructeur. « J’ai débuté en régie, avant de gravir tous les échelons. » Le Sanctuary, c’est eux ! Tout en expliquant qu’il a récemment participé au tournage de Bernadette, avec Catherine Deneuve, il précise qu’il a toujours travaillé dans l’univers du spectacle « avec ses mains » ; un point commun qu’il partage avec Marie, sa compagne. Ensemble, ils ont eu la bonne idée de créer Chana, une société de construction de décors pour le théâtre, le cinéma et l’événementiel. Et c’est une rencontre faite il y a 20 ans avec un homme aujourd’hui régisseur du Hellfest qui va leur offrir une nouvelle vie professionnelle. « Nous avons été en mesure de faire les plans et de construire le Sanctuary en un temps record. » Ce temple du merchandising abrite, derrière une façade de 50 m de long sur 15 m de haut, tous les produits dérivés du festival. Une belle carte de visite que cette installation unique inaugurée au printemps 2023 dans l’un des plus célèbres festivals de la planète Métal. Depuis, les projets ne manquent pas pour le couple, comme l’énergie déployée par Marc Gustafsson pour attirer encore plus de tournages en Touraine… Michel Goubet et Christophe Ridet, les gardiens de ce temple des savoir-faire anciens. 24 cultures partagées Expressions artistiques au pluriel et arts de vivre en Sud Touraine.
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